Eleirya
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 Le cri de la douleur (PV Raven Crow)

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Lucy Blackwood

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MessageSujet: Le cri de la douleur (PV Raven Crow)   Le cri de la douleur (PV Raven Crow) EmptyVen 8 Fév - 4:07

L'état dans lequel je me trouvais depuis quelques jours était pour moi un nouvel obstacle à surmonter. La haine que j'avais vu dans les yeux de Raven ce soir-là m'avait brisée et me faisait sentir comme une moins que rien. La seule chose pour laquelle j'avais continué de me battre était l'espoir que cela n'était qu'un rêve, que cette réalité n'était pas et que tout redeviendrait comme avant quand je me réveillerais de cet état de transe. J'avais agi comme une marionnette, comme si mon esprit était absent de mon corps.

Je n'acceptais pas qu'elle me traite comme ça, moi qui avait toujours été là pour elle quand elle en avait besoin. Cet homme qui était sorti de nulle part n'avait pas réussi son coup, j'étais convaincue de cela. Ma Raven serait toujours aussi douce avec moi, mon imagination m'avait joué un tour, qui selon moi, n'était vraiment pas drôle. J'étais restée de mon côté pendant plus d'une semaine, je ne pouvais la regarder en face et quand cela était le cas, je ne la traitais pas comme normalement, je la traitais comme la fille de l'Empereur et j'essayais que nos contacts soient les plus brefs possibles. Après tout, je n'étais qu'une fille de noble qui avait été exilée au même moment qu'eux, mais je savais sa douleur, je la comprenais. Me voir ainsi, si faible alors que je traitais mes victimes comme des jouets, moi qui n'avait aucun respect pour ceux-ci alors qu'ils étaient sur le point de mourir. Moi qui jouait et qui riait comme une sadique quand je voyais la peur dans leurs yeux qui me suppliaient d'arrêter et que pourtant je continuais, moi qui les dénigrais sans vergogne, je m'étais retrouvé dans le même état quand nous avons rencontré ce chasseur qui savait bien chasser.

J'avais compris par cet évènement que rien n'était parfait et que mon monde pouvait s'écrouler en un rien de temps. J'ai été prise dans un piège et maintenant il est difficile d'en sortir. Elle était supérieure à moi de par sa naissance en tant que fille d'Aliester, aussi parce que son père avait pris le pouvoir rien de plus. J'étais innocente, je n'avais rien fait de mal pourtant elle me vouait cette haine que je n'avais pas désirée. Je m'étais probablement trompée, mais l'odeur de cet étranger m'était si familière, je l'avais déjà sentie et j'étais convaincue que c'était lui l'assassin de ma famille, celui qui avait fait que maintenant j'étais une orpheline, mais en plus il avait gâché une longue amitié.

J'ai quitté pendant quelques jours le palais puisque l'Empereur m'avait donné une mission à remplir dans une ville tout près, je n'ai même pas dit à Raven que j'étais partie, elle le savait. Cette mission m'a permis de douter de moi, mais j'étais quand même apte à la réaliser. Je savais maintenant pourquoi l'Empereur m'en donnait des faciles, il savait que je ne pouvais pas faire grand chose, après tout, je ne maîtrisais pas la magie, contre ceux qui le pouvaient je n'étais pas capable de rien faire. Je me ferais probablement tuer si cela advenait un de ces jours.

Après avoir réalisé la mission, j'étais restée cachée dans le petit bois où il y avait eu l'affrontement, mais je restais suffisamment haut dans les arbres afin de ne pas trahir ma présence, je regardais tous ces chasseurs qui passaient et quand il y en avait un qui était isolé des autres, je me nourrissais de lui. Je ne pouvais me résoudre à retourner la voir, elle. Raven avait toujours été ma meilleure amie, alors, je ne comprenais pas pourquoi elle s'était si vite retournée contre moi. L'avais-je seulement blessée?

Pendant cette absence, j'en avais profité pour aller me recueillir sur la tombe de mes parents, afin de m'éclairer et de relaxer ne serait-ce qu'un minimum. J'avais perdu l'espoir de voir un jour ma belle Raven dans mes bras. J'essayais de comprendre, mais cela ne venait pas, j'étais impuissante face à la situation. Je m'étais installée dans ma demeure du Cercle Honorifique pour m'isoler, subir moi-même la douleur que je ressentais. Était-ce la douleur de perdre une personne qui m'était plus que chère? Ou bien encore, le regret d'avoir été si lâche devant un ennemi plus fort que moi, qui m'aurait achevée sans pitié? Ou même, la honte que j'avais eu en croisant le regard de Raven après avoir supplier l'homme de me laisser la vie.

J'ai attendu deux semaines avant de revenir de ma ''mission'' puisque je ne pouvais me montrer au palais avec tous ces questionnements que j'avais. J'allais l'affronter pour savoir ce qui en était réellement. J'étais allée comme à mon habitude, voir Raven dans sa chambre, c'est là que je cognais pour la première fois, d'une manière plus forte que d'habitude. Je n'étais plus habituée et elle me manquait, je devais voir son visage, sa beauté pour me sentir complète, même si elle ne voulait pas de moi. J'attendis, selon moi une éternité passa avant qu'elle ne me dise que je pouvais entrer, son signal comme si ma vie en dépendait.

« - Raven... »

J'avais dit cela d'une voix éteinte et je m'écroula sur le sol. Le poids de ma douleur se libérant un peu et les larmes qui coulaient sur mes joues étaient hors de contrôle, je ne pouvais rien y faire. Je pleurais car j'avais peur de la perdre. Je ne voulais pas qu'elle me rejette, qu'elle me dise que je n'avais plus ma place à ses côtés, que je devrais m'éloigner et devenir réellement une moins que rien.
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MessageSujet: Re: Le cri de la douleur (PV Raven Crow)   Le cri de la douleur (PV Raven Crow) EmptyMar 5 Mar - 3:27

Je n'arrivais pas à y croire. Comment pouvait-il? comment osait-il!? À quoi avait-il encore pensé, de me jeter dans cette galère?! Je n'avais peut-être pas eu assez de problème lors de mon voyage à Cerandor? Non, bien sûr que non! Ça n'avait absolument rien à voir! Ma main se posa sur l'un de mes bureau, alors que je stoppais mon va-et-viens dans ma chambre.

"Rien à voir... Rien. À. Voir."

Dans un excès de rage, je relevai le bureau avec ma main, le soulevant avec force. Avec assez de force pour le projeter contre le plafond, et ainsi, le faire éclater sous l'impact. Les morceaux retombèrent autour de moi avec fracas, alors que je prenais ma tête entre mes mains, pour soupirer de colère. Mes vas et viens reprirent de plus belle, avec beaucoup plus de rapidité. Les deux gardes devant ma porte ouverte semblaient plutôt désemparés par la scène.

"COMMENT OSE-T-IL!! COMMENT PEUT-IL!! Je n'ai JAMAIS demander à partir vers cette damné ville, surtout pas pour ce genre de mission! Il est fou. C'est évident. Père est devenu fou. Ou alors il veut se débarrasser de moi. dans tous les cas, c'est une mission ridicule! ET OÙ EST MON THÉ!??"


J'aurais voulu ne pas être aussi colérique, en cette soirée. J'en étais cependant incapable. cette nouvelle mission d'infiltration vers Theiseth me paraissait des plus insensé. Certes, si elle réussissait, ce serait un bon avantage. Seulement voilà, j'étais Raven Crow. La fille ainée de l'empereur! Et en dépit du fait que mon existence était pratiquement secrète... J'avais peur. Oui, j'avais peur qu'on me reconnaisse. J'avais beau être capable de tuer un être de sang-froid, j'étais incapable de mentir. J'étais encore mieux de me présenter sous mon propre nom, dire que je ne voulais plus obéir à mon père, et que je haïssais cette vie au château d'Ansil, et couper au plus court. C'était là les seules informations qui tirait sur la vérité que je pouvais utiliser. Le reste ne serait que mensonges. Avais-je envie de trahir l'empire? de dévoiler les secrets de certains passages à notre ennemi, à ces humains?

"... En ai-je envie...?" Dis-je en un murmure.

je stoppai mes cents pas, fixant les décombres aux sols. Je n'arrivais pas à répondre à ma propre question. Je me retournai vers les gardes, et leur fit signe.

"Disposez... Je n'ai plus besoin d'être surveillée..."

Un soupir las s'échappa d'entre mes lèvres, alors que je me dirigeais vers la porte. Une légère poussée sur cette massive porte de bois suffit pour la faire fermer doucement, avec un petit déclic, comme quoi elle s'était enclenchée. Une main sur la tête, je me dirigeai vers mon bureau encore valide, et je prit place sur la chaise. Je pris une feuille, que je plaçai devant moi, ainsi qu'une plume et un encrier. Personne ne devait savoir que mon départ était une mascarade. C'était les ordres de l'empereur. Et j'avais fais une promesse, il y a quelques temps...

Je me mise à écrire. J'écrivais certaines choses qui, je savais, allait mettre la destinataire au courant, sans pour autant que cela ne soit compromettant. Elle allait tout comprendre. J'écrivais d'une telle façon que n'importe qui d'autre que cette personne croirait que ma lettre était une véritable lettre d'Adieu. Personne ne verrait la supercherie... sauf ma soeur. Et comme elle était la personne à qui cette lettre était dédié...

J'inscrivais l'inverse de ce que je voulais lui écrire. que mon départ de l'empire était définitif, que jamais plus nous nous reverrons, et plein d,autres choses aussi déplaisantes que possibles. Cependant, aux côtés de chacune de ces lignes, j'inscrivais un symbole. Chaque fois que je parlais que je quittais l'empire de mon plein gré, et que je ne reviendrais pas, j'inscrivais ce même symbole. Sur toutes les autres lignes, j'inscrivais une variante de ce symbole. J'utilisais ces petits codes avec malice lorsque j'étais toute jeune... les symboles étaient donc très simples. Néanmoins, pour quelqu'un ne connaissant pas notre utilisation, il n'y verrais que du feu. Ce serait parfait... Parfait pour lui indiquer que ce n'était pas notre dernier au revoir... Après tout, je n'avais pas l'intention de quitter l'empire... pas de façon définitive.

Les cognements à ma porte me firent sursauté, si bien qu'une goutte d'encre coula à la fin de ma signature. Je soupirai. Ce n'était pas trop grave, et j'étais soulagée. Je déposai ma plumes avant de faire une quelconque autre gaffe possiblement faisable. J'éloignai ma feuille, laissant sécher l'encre.

"Entrez?" dis-je en me relevant doucement.

Et lorsque la porte s'ouvrit, je vis Lucy. Cela tombait bien. Cela faisait plusieurs jours que je ne l'avais pas vu, et sa présence commençait à me manquer. Je fis un pas dans sa direction, avant de m'arrêter. Ce n'était plus la Lucy que je connaissait... Plus du tout. Cette façon qu'elle avait eu de prononcer mon nom... Elle pleurait. Elle s'était écrouler. Lucy se trouvait à mes pieds, en train de sangloter. En ce moment, cette vision me faisait deux effets bien distinct. Le premier était bien sûr l'empathie, de voir une amie dans cet état, et l'envie de l'aider. L'autre était la colère, l'exaspération, de voir une personne normalement forte devenir aussi faible. Un soupir inaudible sortie de ma bouche. Je me penchai devant elle, m'agenouillant à sa hauteur. Je levai ma main vers elle, et plaçai un doigt sous son menton, pour lui relever la tête. Un sourire s'afficha sur mon visage. Un sourire gentil, bienveillant. Sans malice d'aucune sorte. Je ne voulais pas la faire souffrir d'avantage.

"Eh bien? Tu disparais deux semaines sans m'aviser? J'attends des explications de ta part, ma chère Lucy."
Je me relevai, et croisai les bras pour prendre une pose faussement autoritaire. "Et n'espérez pas vous en tirer facilement, jeune fille!" Je me mis à rigoler, avant de lui tendre la main. "Tu m'as manqué, Lucy."
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Lucy Blackwood

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MessageSujet: Re: Le cri de la douleur (PV Raven Crow)   Le cri de la douleur (PV Raven Crow) EmptyLun 12 Aoû - 14:46

Il était des fois où les sentiments prenaient le dessus sur tout ce qui pouvait arriver. C'était pour cela que j'avais pris la décision de quitter le palais sans en aviser Raven, elle aurait probablement essayer de m'en empêcher, mais cette fois j'avais eu besoin de me ressourcer ailleurs que dans le luxe et le confort. J'avais eu pour mission de m'occuper de certains individus qui pouvaient nuire au bon développement de l'Empire. J'étais partie sans même demander à ce qu'on prépare mon expédition, j'avais tout fait moi-même, pour une fois.

Je refusais tout contact avec la cour et l'Empereur, je ne pouvais me résoudre au fait que j'avais échoué à protéger la princesse qui faisait si bien chavirer mon coeur. Deux semaines à me cacher de tous, à penser à tout ce qui s'était passé ces derniers temps.

« - Si seulement j'avais été assez forte pour pouvoir lui faire plier l'échine à lui, j'aurais probablement conquis plus Raven, mais qui sait? »

Mes réflexions tournaient autour d'elle et de l'avenir du palais sans moi, mais je ne voyais pas loin de ma belle amie. J'étais allée me recueuillir sur la tombe de mes parents et cela m'avait beaucoup aidé à passer à travers la tristesse qui me tenaillait les entrailles. Je m'étais lentement remise de mes blessures, mais maintenant il n'y avait comme trace que celles des tiges qui m'avaient traversées la jambe.

J'arrivais au palais et ma première intention avait été de visiter Raven. Elle m'avait fait entrer dans sa chambre en ayant l'air surprise. Mon cognement étant différent de l'habitude. J'étais tombée et contrairement à ce que je m'attendais, elle ne me réprimanda pas, mais me fit le sourire qui me réchauffa le coeur. Elle me demandait ce que j'avais fait et pourquoi je ne le lui avait pas dit que j'étais partie.

« - Raven, je suis partie pendant deux semaines parce que je ne pouvait plus te regarder en face après ce qui s'est passé dans le petit bois. J'avais une mission à faire sur ordre de l'Empereur, j'ai estimé que je n'avais pas de temps à perdre et que je devais l'accomplir le plus vite possible. »

Je repris mon souffle lentement tout en plongeant mon regard dans le sien afin qu'elle voit la douleur par laquelle j'étais passée ces dernières semaines.

« - Je ne dis pas cela pour te vexer, loin de moi cette idée, tu m'as manqué, j'ai beaucoup pensé pendant que j'étais partie, si seulement tu avais une idée de ce par quoi je suis passée avant de me décider à revenir pour te voir. La raison pour laquelle je ne t'ai pas dit pourquoi je partais, c'est quand te disant ce que j'allais faire, tu saurais où je me trouverais et je ne le pouvais tout simplement pas encore. Ta réaction m'a profondément blessée et tu n'avais pas l'air de t'en soucier réellement, c'est pour ça que je ne reviens qu'après deux semaines. »

Je me releva sans son aide jugeant que je ne devais pas la laisser me prendre en pitié encore une fois. Je lui tendit la main pour l'aider à se redresser tout en lui faisant un sourire qui lui montrait que maintenant je ne lui en voulais plus, que j'étais passée par dessus cet obstacle gênant et je dois le dire qui était réellement une plaie. Je séchais également les larmes qui étaient restées figées sur mes joues.

« - Et toi, explique-moi maintenant, pourquoi il y a plein de morceaux de bois qui jonchent ton plancher de chambre? J'imagine qu'il y a une autre mission à faire et que cela ne fait pas du tout ton bonheur? Et je suis désolée pour l'allure que j'ai, je n'ai pas pris la peine de passer à ma chambre avant de venir te voir. »

Tout en disant cela, je regardais mon accoutrement qui avait besoin de réparation et qui malheureusement était sale et légèrement détrempée.
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MessageSujet: Re: Le cri de la douleur (PV Raven Crow)   Le cri de la douleur (PV Raven Crow) EmptyMar 27 Aoû - 17:09

J’attendais des explications de la part de mon amie. Partir deux semaines, ne laisser aucune nouvelle? Ce n’était pas quelque chose qui se produisait normalement. Depuis un certain temps, j’avais l’impression que les évènements me dépassaient en permanence. La mer, Cerandor, Le petit bois… et Lucy qui disparaissait. Est-ce que tout le monde avait changé sans que je m’en aperçoive? Je croisai les bras sous ma poitrine, écoutant ce que ma chère Lucy avait à dire. Je gardais le sourire, en attendant. Je n’aurais peut-être pas dû, au final. Le sourire que j’arborais diminua peu à peu. Que voulait-elle dire, « Je ne pouvais plus te regarder en face »? L’un de mes sourcils s’arqua vers le haut de façon imperceptible. Le sourire était toujours présent, mais beaucoup moins que quelques secondes auparavant. Puis, vint le regard que Lucy me lança.

Pourquoi me regardait-elle de cette façon? C’était un regard horrible. Celui de la victime. Celui que les manipulateurs emploient pour te faire culpabiliser. Et ses paroles… Ces horribles paroles! Par quoi était-elle passée, alors? N’était-elle pas uniquement partie en mission? Qu’est-ce qui l’avait retenu pendant deux semaines, alors? La simple peur de mon regard accusateur? Elle ne voulait pas que je la retrouve?! À quoi tout cela rimait-il?

J’inspirai légèrement plus profondément qu’à mon habitude. Mon poing droit se serra doucement. Et voilà qu’elle continuait. Ma réaction. MA RÉACTION?! Je clignai des yeux deux fois, rapidement. J’arrivais à contenir la colère qui me rongeait en ce moment. Elle espérait donc des excuses? Des excuses pour avoir eu des attentes de la part de Lucy Blackwood, assassin de l’empereur entrainée à ne pas plier devant rien? Elle espérait que je me sente coupable d’avoir été déçue d’elle, qui se disait capable de résister à tout? À nouveau, ma respiration s’accéléra. Je ne pouvais qu’espérer que ses étranges accusations stopperaient. Je me contrôlais. Rien de la colère qui me brûlait les entrailles ne paraissait à l’extérieur. Mon poing s’était desserré, laissant ma main droite ouverte.

Une réplique cinglante me démangeait la langue, cependant. Je dû jouer la carte de l’impassible. J’étais calme, cependant, j’aurais simplement aimé me justifier. Cela n’aurait servi à rien. Mes yeux partir vers la droite. Je ne voulais pas la regarder dans les yeux pour l’instant. Et puis, soudain, une chose attira à nouveau mon regard, comme un phare attire l’œil du navigateur. Elle souriait. Ce sourire qui démontrait à nouveau une force de caractère suffisante. Elle avait changée. Oui, beaucoup changée. Elle n’était plus la Lucy que j’avais connue. Elle était devenue… si douce… cela n’était pourtant pas dans ses habitudes. Même lorsqu’elle me parlait, normalement, elle semblait forte, sûre d’elle. En ce moment, elle avait l’air si effarouchée… prête à se briser en morceau comme une glace fracassée par un marteau. J’avais l’impression qu’elle cachait quelque chose… je ne savais pas quoi.

Ses paroles me sortirent de mes pensées. Les morceaux de bois, la mission, le bonheur. Mes yeux parcoururent ma chambre en vitesse. Que faire? Je devais garder le secret concernant ma mission à Theiseth. On devait croire à mon départ définitif, à ma trahison. Est-ce que cela s’appliquait à elle aussi…? Et si elle croyait à ma trahison, que ferait-elle? Et si cette tristesse se transformait en colère, envers ma famille? Envers… ma sœur? Ma sœur avait beau avoir grandi, et posséder un don puissant, Lucy n’en était pas moins une assassin, et une tortionnaire, parfois. Je fis quelque pas vers le bureau valide, là où se trouvait encore ma lettre pour Malice. Lucy ne comprendrait pas les codes de cette lettre. Je ne devais pas lui laisser la lire. Elle n’était, malheureusement, pas encore sèche… Ma main glissa doucement du bureau jusqu’à la chaise.

« Euh… Oui, une mission… On… peut dire ça comme ça. »

J’avais l’impression que le temps filait au ralenti. Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas quoi faire. Devait-elle être au courant? Si elle l’était, l’idée de me joindre lui viendrait probablement à l’esprit… L’empereur m’avait bien dit que je devais être seule… Je ne pouvais la laisser dans le noir, cependant. Je devais dire quelque chose. Mes yeux glissèrent vers elle. Je me retournai à nouveau, cette fois, vers mon lit. J’appuyai ma main sur l’un des énormes barreaux de bois qui soutenait les rideaux de mon lit. Je devais lui dire. Je partais pour un long moment, d’ailleurs…

« Lucy, je pars. »

Je baissai la tête. C’était la seule chose que j’avais réussi à dire. Une phrase aussi simple que cela. À peine de quoi faire une syntaxe correcte. Le plus simple, le plus court. Je ne pouvais pas laisser mes pensées en suspens. Sinon, je lui laissais l’occasion de se poser des questions, de s’inquiéter. Je tournai doucement la tête, la regardant par-dessus mon épaule. Je me tournai dans sa direction. Je devais dire autre chose. N’importe quoi, mais autre chose.

« Je n’ai… » Je fis une nouvelle pause, cherchant quoi dire. Je décidai d’y aller avec l’honnêteté. La vérité pure, celle que je savais depuis le début. « Je n’ai pas ma place ici. » Je fis un pas vers le centre de la pièce, toujours en la regardant. « Je ne l’ai jamais eu. » Mes pas m’emmenèrent vers la fenêtre. « Cette noblesse… Cette politique… Cet empire… » Je m’appuyai sur le rebord de la fenêtre, jetant un regard sur les différentes maisons. « Je n’ai pas ma place ici. » Je me retournai vers Lucy, avant de faire quelque pas dans sa direction. « C’est pourquoi je ne peux pas rester… » J’émis un faible soupir. « Et que je pars… » Je baissai la tête, et je fermai les yeux. Je devais le dire. Je n’avais pas d’autre choix. J’étais maintenant si loin, je ne pouvais plus reculer. « … Pour Theiseth. » Je relevai la tête alors que je prononçai la dernière syllabe, mes yeux rouge fixant ceux de Lucy.

Je soupirai à nouveau. Un silence lourd s’installa. Mes yeux allaient de Lucy au sol. Je me demandais quelle serait sa réaction. Elle allait probablement tenter de m’en empêcher… Mes pas me portèrent jusqu’à ma penderie, d’où je sorti un petit sac, que je laissai tomber au sol, ouvert. À l’intérieur se trouvait quelques vêtements simples. Je ne voulais pas avoir une argumentation à propos de mon départ.

« Je pars demain, aux premières lueurs de la lune. Cela fait déjà un moment que j’y pense. » Je baissai les yeux. Je ne voulais pas lui dire que c’était une mission. Je devais garder le secret concernant mon escapade forcée. Je restai là, devant mon sac. J’attendais une réaction. Il n’y avait plus personne dans le couloir pour nous écouter, et c’était tant mieux. Ce genre d’informations ne se disait pas à n’importe qui. Mais demain, dans la nuit, tous seraient au courant que Raven Crow est désormais accusé du crime de haute trahison envers l’empereur. Alors, je ne pourrai que me dépêcher à partir. Mon père avait tout orchestré à merveille. Dans la journée, on découvrirait des évidences concernant ma trahison. Puis, les gardes seraient envoyés pour me chercher dans ma chambre, où je ne serai pas, puisque je serai partie depuis longtemps, lorsque les gardes seront envoyés. Évidemment, je ne devrai pas me faire surprendre, car la sentence de trahison est généralement la mort par exposition au soleil. Du moins, pour les Nosphéras.

« Je suis désolée de ne pas t’en avoir parlé avant, Lucy. » Je la regardai. « Mais je devais prendre cette décision seule… tout comme la route qui se dresse devant moi. »
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MessageSujet: Re: Le cri de la douleur (PV Raven Crow)   Le cri de la douleur (PV Raven Crow) EmptyMar 24 Sep - 18:04

Alors Raven allait partir, j'aurais dû m'y attendre étant donné que cela arrivait souvent ces temps-ci. Il y avait un quelque chose dans ses yeux qui me faisait sentir que je la reverrais un jour si la chance était avec nous. Il n'y avait pas ce pincement dans mon être à l'idée que ma bien-aimée puisse partir loin de moi sans qu'il n'y ai d'espoir que l'on se retrouve avant un long moment. Je tenais le coup et pris cette nouvelle comme toutes les autres que j'aurais pu entendre concernant Raven.

Elle me cachait probablement quelque chose, mais cela devait être une mission et elle ne pouvait tout simplement pas m'expliquer pourquoi elle me disait cela de cette façon. Je m'approchais d'elle au moment où elle se déplaça pour aller regarder à l'extérieur, restant à une bonne distance pour ne pas trop être dans son espace vital. Je ne pouvais pas croire que ma meilleure amie puisse me parler comme si j'étais une étrangère qui ne pouvait pas être impliquée dans ses pensées.

Je me disais que cela ne devait pas être réel, que c'était un rêve et que j'allais me réveiller et que tout ça ne se serait pas passé. J'espérais qu'elle reviendrait vite et en santé, qu'il ne lui manque rien. Je ne pouvais croire le fait qu'elle puisse ainsi partir pour Theiseth, alors qu'elle était la fille de l'Empereur. C'était une mission suicide si cela en était une, mais se rendre dans le camp ennemi était inconcevable selon moi. Si l'Empereur lui avait réellement demandé ça, alors je ne donnais plus cher de ma peau, je devrais m'exiler ou même pire encore, prendre la place de Raven dans les missions qu'elle faisait.

J'étais au point de non-retour et j'en étais consciente, je ne pouvais continuer à faire des missions pour l'Empereur sans ma meilleure amie pour m'attendre une fois que je reviendrais au palais, une fois mes quêtes remplies. Je ne pourrais que continuer à chanter et même encore, la voix me manquerait, l'émotion de cette perte pouvant me causer bien des ennuis. Malgré le fait que je ne sentais pas ce picotement de désolation dans mon coeur, je savais qu'avec le temps je finirais par ressentir le besoin d'avoir sa présence près de moi, de pouvoir sentir la douceur de sa peau, de la voir se battre avec fougue.

Un silence se fit lourd et je regardais Raven sortir de sa penderie un sac avec quelques morceaux de vêtements, rien qui puisse m'alarmer en fait. Je pris place contre le mur opposé afin de m'y adosser. Tout en lâchant un soupir, je fus convaincue qu'elle ne changerait pas d'avis. Je prenais sa décision comme une trahison, je ne pouvais la suivre dans cette démarche, j'étais fidèle à l'Empereur et je ne pouvais me résoudre à ce que Raven rejoigne le clan de Vasileva, cette princesse ayant perdu son rôle dans la société après que son père se soit fait décapiter.

Elle était décidée et rien de ce que je pourrais faire ne pourrais la convaincre de rester, pas même de lui demander de rester pour moi.

« - Alors rien ne te fera changer d'avis? Je suis déçue en fait. Je ne pourrais plus te suivre et j'aurais beaucoup moins de plaisir à réaliser ce que l'Empereur me demanderas. Je sais que c'est lui qui t'envoie afin d'infiltrer quelqu'un dans la base, je le lis dans tes yeux. Tu ne peux me mentir et cela te démoralise autant que je le suis. Sans ma meilleure amie à mes côtés comment vais-je faire afin de pouvoir aimer à nouveau. J'imagine que tu ne le savais pas mais la personne que j'aime, eh bien, c'est toi. Raven si je pouvais seulement faire quelque chose pour t'empêcher de faire cette mission suicide, je le ferais immédiatement. »

Je pris une pause afin de reprendre le souffle qui commençait à me manquer.

« - On pourrait s'enfuir ensemble loin d'ici, sans rejoindre la Vasileva, tu es autant au courant que moi que maintenant c'est rendu dangereux, en tant que la fille de l'Empereur, elle te reconnaîtrais tu es allée la voir en prison, tout comme moi, nous serions immédiatement exécutée, même sous un déguisement tu ne pourrais t'en sauver. Tu travaille pour ton père et tous le savent. C'est d'une évidence même, tu es la meilleure assassin. Je t'en voudrais pour le reste de ma vie d'immortelle si tu devais périr sous son épée, je ne répondrais plus de moi. »

J'attendais sa réaction avec appréhension, je n'étais pas sûre si elle se doutait du fait que je puisse avec le temps lire un minimum ses pensées, sans qu'elle ne puisse même savoir quand ces moments arrivaient. Raven était tout ce qu'il me restait, je me devais d'être honnête avec elle si elle décidait enfin de partir loin d'ici.
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MessageSujet: Re: Le cri de la douleur (PV Raven Crow)   Le cri de la douleur (PV Raven Crow) EmptyMar 1 Oct - 10:19

Ce qu’elle me disait eu l’effet d’un boulet de canon sur ma personne. Pourquoi devait-elle si bien savoir ce qui se tramait dans ma tête? Pourquoi était-elle toujours là, à tout savoir ce que je pensais, désirait, ou même cachait à tout le monde? Elle le savait. Elle savait que c’était mon père qui m’envoyait. Mais comment pouvait-elle? Je n’avais jamais compris cela. Parfois, cette façon qu’elle avait de me parler, comme si elle savait exactement tout ce que je pensais me rassurait. En ce moment, cela m’inquiétait grandement, et sa façon de parler me faisait bien comprendre qu’elle aurait voulu connaitre la vérité de ma bouche.

Ce don qu’elle avait… comme si elle était connectée à moi, d’une quelconque façon. Jamais je n’aurais pu être plus proche de quelqu’un, mais en même temps, cela créait une sorte de distance. Elle savait tout sur moi, et moi, je ne savais rien sur elle. Parfois, j’avais l’impression de me faire manipuler comme une enfant par ma meilleure amie. Est-ce que ces pensées étaient la vérité, ou était-elle vraiment sincère? Je ne le savais pas. Parfois j’aurais aimé posséder le don de ma sœur, et pouvoir moi aussi, m’amuser avec l’esprit des gens. Mais voilà, j’avais hérité de la biomancie.

Je baissai la tête, écoutant ce qu’elle disait. Mes poings se serraient peu à peu, jusqu’à ce qu’elle me fasse une nouvelle révélation. Je relevai les yeux d’un mouvement qui trahissait ma surprise. Mon regard alternait entre le plancher et Lucy. Je n’arrivais plus à la regarder en face. Mon parcours visuel sur son corps stoppait sur ses lèvres, puis revenait au sol. J’aurais tant aimé qu’il y ait un orage, ce soir. J’aurais pu m’enfuir par la fenêtre, et disparaitre dans la nuit. Ne pas avoir à affronter le regard et les paroles de ma meilleure amie, et selon ses dires, celle qui m’aimait.

Elle m’aimait? Mais comment? Pourquoi moi? Qu’avais-je donc d’extraordinaire à ses yeux? Et pourquoi elle? Pourquoi ELLE, elle m’aimait ainsi? J’avais bien besoin de cette déclaration de son crue pour empirer la chose. Je me retournai, faisant face à la fenêtre. Je du usé de toute tes forces pour ne pas essayer de m’enfuir. À la place, elle proposait que je parte avec elle, sans rejoindre l’Alliance. J’eus envie de rire, à cet instant. Où voulait-elle aller? Et toutes ses suppositions sur mon exécution… À quoi pensait-elle? On ne tue pas une assassin de l’ennemi ainsi, surtout si celle-ci ne se défend pas lors de son arrestation. Je connaissais un peu Katerina. J’ai bien été la voir lorsqu’elle était en prison, mais jamais je ne lui ai fait subir de tourments. Pas comme Lucy, en tout cas. J’ai bel et bien massacré d’innombrables de ses sbires, lors de mon travail pour mon père. Soit. Et ainsi donc le soldat devient responsable de ses actes? Je n’ai été qu’un instrument, pour mon père. J’ai exécuté ses volontés, sans plus ni moins. Une reine ne peut me reprocher cela… N’est-ce pas?

Je tournai doucement la tête, juste assez pour la regarder du coin de l’œil. Elle semblait si fébrile… Jouait-elle la comédie? Essayait-elle de me manipuler, ou était-elle sérieuse? Je n’aurais su le dire. Elle semblait si sincère… Si fragile… Loin de la Lucy que je connaissais normalement. Et ce qui m’ennuyait le plus, c’est qu’elle parlait de s’enfuir loin, aller ailleurs… Je fis pivoter mon corps en entier, croisant les bras sous ma poitrine.

« Et où veux-tu que nous allions, Lucy? Tu veux aller à Ushiu, peut-être? Le désert et sa chaleur te semble peut-être hospitalier, pour nous, Nospheras que nous sommes? Et crois-tu qu’en Daoloth, ce soit mieux? Certes il y fait froid, mais n’entre pas en cette forteresse qui le veut. Et des Nospheras de l’empire, Vraiment? Tu crois que nous serons bien accueillies? Tu penses peut-être à Occei? Tu veux aller jouer entre les volcans, où la chaleur est insoutenable même pour les humains? »

Je soupirai, las. Décroisant les bras, j’haussai les épaules en la regardant.

« Je regrette, Lucy. Qui plus est, tu l’as dit toi-même. Il s’agit d’une mission. Mon p-… » Je fermai les yeux. J’avais envie de tuer, en ce moment. Pourquoi avais-je donc autant de mal à parler de lui comme de mon paternelle?! En une fraction de seconde j’avais changé ma façon de dire. «… Aliester nous retrouvera partout où nous irions, Lucy. Je suis sa fille. Il a Malice qui peut me remplacer, mais tu crois qu’il abandonnera facilement? »

Je pris mon sac, et le remit dans l’armoire, avant d’en refermer la porte. Je restai là, devant mon meuble finement ouvragé. Je passai mes mains sur le bois qui le constituait, avec une douceur qui reflétait une certaine tristesse. Je restai donc immobile, la main sur la porte de mon armoire, les yeux fermés.

« Et il n’y a pas que ça… » Je me retournai vers Lucy, la fixant dans les yeux. Je ne savais pas par où commencer, pour lui expliquer ce que je ressentais ici, dans l’empire. « Je… » Mes yeux se tournèrent vers le sol. Comment le lui dire? Je me retournai vers la fenêtre, pour aller m’appuyer sur celle-ci. «… » Je ne voulais pas lui faire encore du mal. Je ne voulais pas, à nouveau, briser le cœur de celle qui m’aimait. « J’ai soif, Lucy. » Et c’était vrai. Depuis combien de temps n’avais-je donc pas bu de sang? Trop longtemps. Et mon bras me le faisait sentir. « Et si nous allions prendre quelque chose? »

Je parlais de sang comme de la vulgaire nourriture. Mais le but de ma manœuvre n’était pas uniquement de me nourrir, ou de détourner le sujet. J’avais besoin de me détendre. Et je cela laisserait encore quelques temps à Lucy pour digérer le mal que je lui ferais plus tard…
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Lucy Blackwood

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MessageSujet: Re: Le cri de la douleur (PV Raven Crow)   Le cri de la douleur (PV Raven Crow) EmptyMar 1 Oct - 13:27

Je ne pouvais penser à une vie sans Raven quoi que je devrais me faire à l'idée puisqu'elle ne pourra s'empêcher de réaliser cette mission qui lui avait été donnée. Alors je devrais lui laisser un souvenir de moi et tout simplement disparaître de sa vie le temps qu'elle soit revenue ici, je ne pourrais pas aller à l'alliance puisque Katerina me reconnaîtrait immédiatement. J'étais désespérée, mais je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que serait la vie sans ma bien-aimée.

« - Je sais que malgré tout, tu va quand même quitter et aller remplir ta mission et moi je t'attendrais en espérant que tu sois vivante, car nous ne savons pas ce que Katerina pourrait bien faire, il y a longtemps qu'elle est partie, elle a pu changer, évoluer son pouvoir.  Je serais toujours ici et j'irais de mon côté faire les missions que l'on me donnera, bien que j'aille moins de passion pour celles-ci. »

J'aurais aimé qu'elle puisse comprendre les sentiments que j'avais pour elle, mais elle semblait plus troublée d'apprendre cela que n'importe quelle autre chose que j'aurais pu lui avouer. Je savais en mon for intérieur que je n'aurais pas dû lui dire en cet instant, j'aurais mieux fait de patienter à son retour pour lui dire. Cela se voyait qu'elle hésitait tant qu'à la véracité de ce que je lui disais. J'eus vite fait de redevenir calme et d'afficher un air triste sur mon visage sans que je puisse contrôler ne serait-ce que la moindre parcelle afin d'afficher un air plus joyeux.

« - Tu vois, tu ne peux dire son nom sans que cette haine se mêle en toi et que tu veuille tuer, c'est en toi, mais pourtant le mal qui te ronge en ce moment n'est pas celui-là j'en suis certaine. Et tu sais, Malice ne pourrait jamais prendre ta place, car tu es unique. Ton père t'aime et même s'il ne le laisse pas paraître, je le sais au fond de moi. En effet, il ne nous lâcherais pas tant qu'il ne nous aurait pas trouvées, mais nous aurions eu la satisfaction de faire ce que l'on aurait voulu pour une fois. »

J'étais déçue et surtout je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que je ferais une fois que je serais seule dans ma chambre à pleurer le départ de mon amie.  Je la regardais replacer son sac dans son armoire et en fermer la porte avec une gestuelle plus douce que je ne l'avais déjà vu faire. La tristesse se lisait dans les mouvements de son corps. Quand elle croisa mon regard, je ne pu que baisser ceux-ci afin de ne pas lire le mal qui se trouvait dans ses yeux. Je savais qu'elle était autant torturée que moi à l'idée de partir.

Suite à ses propos sur la soif, je me rendis compte que de mon côté aussi il y avait ce petit problème. Ma bouche était rendue pâteuse à cause de manque de sang dans mon organisme. Je savais que cela n'était que pour me donner un répit avant qu'elle parte réellement. Je lui fis un léger sourire tout en sachant que cela ne servait déjà plus à rien de sourire, puisqu'elle partirait. Cela me détendrais, certes, mais cela n'empêcherais pas le mal de me posséder.


« - Si cela peut te faire plaisir, alors allons chasser quelque chose de gros que l'on puisse se dire que ce sera la dernière fois avant un long moment. Il est vrai que mon idée de partir et de s'enfuir était plutôt stupide, alors je te pris de me pardonner. J'ai changé aussi, mais cela ne fait pas de mal à personne. Nous n'irons pas à la même place que la dernière fois, je ne veux pas retomber sur ce Hunter, j'ai eu ma dose ce soir-là. »

Je pris donc place sur le rebord de la fenêtre avant de déployer mes ailes et de sauter dans le vide et de m'élever au niveau de cette dernière. J'attendais que Raven se joigne à moi afin que nous partions enfin à la chasse.
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MessageSujet: Re: Le cri de la douleur (PV Raven Crow)   Le cri de la douleur (PV Raven Crow) EmptyMar 22 Oct - 15:15

Une nouvelle fois, Lucy me fit comprendre qu’elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. Comment en était-elle capable? Personne n’avait été capable de déceler ces faiblesses en moi, mis à part Malice, et elle, à l’instant même. Je m’étais parfois demandé si elle n’était pas dotée du même don que ma sœur, soit, de la sorcellerie. Était-elle capable d’entrer dans la tête des gens? Je ne le pensais pas. Ou plutôt, elle n’avait jamais agi comme si elle possédait ce genre d’information. Il n’y avait qu’avec moi qu’elle le faisait. Parfois, cela ne me dérangeait pas du tout. Pour l’instant, Cette espèce de facilité qu’elle avait à se connecter avec ma pensé m’énervait. Je ne savais pas comment elle faisait, et je n’aimais pas cette sensation d’être vulnérable.

Face à mon père, je me barricadais l’esprit, lorsque je devais être dans la même pièce que lui, par simple précaution. Ma sœur était une sorcière, et lui qu’était-il? Je ne le savais pas, et je préférais prendre mes précautions. Devrais-je faire la même chose avec mon amie? Devais-je créer une barrière mentale pour l’empêcher de voir en moi? Peut-être était-ce la meilleure solution…

Elle parlait de mon père, et de ma sœur. Malice ne pourrait prendre ma place? Que racontait-elle! Malice était l’exemple parfait de l’héritière du trône! Et c’était bien ma joie. C’était loin d’être une chose dérangeante pour moi. Au contraire, j’ai toujours souhaité qu’elle prenne ma place. Quant à mon père… Me suis-je déjà soucié de ce que les gens appellent « l’amour paternel »? Je me rappelais ma sœur, qui m’avait dit, à Cerandor, souhaiter avoir eu une mère…

Cette fois, je n’avais pas l’impression que Lucy lisait mes pensées. En fait, si, j’avais cette impression. Seulement, j’avais aussi l’impression qu’elle les interprétait comme bon lui semblait. Je ne comprenais pas sa façon de voir les choses. Je n’avais même jamais fait mention de mon père, de la haine que je ressentais parfois à son égard, ou de mon appréhension sur ce qu’il me demandait. Comment pouvait-elle être au courant? Je soupirai. Cela m’énervait, de la savoir aussi près de mes pensées.

Ce qu’elle me dit me fit une nouvelle fois relever les sourcils. Il n’y avait que très peu de chances de revoir le Venari que nous avions croisé la dernière fois. Elle croyait qu’il se tenait là, à jamais figé, et à attendre qu’il revienne? Je savais bien que les Venaris font ce que bon leur semble, mais tout de même. Sa mission devait être terminée, après tout ce temps. Pourquoi éviter le meilleur endroit pour la chasse à l’homme?

D’ailleurs, Cet homme que nous avions combattu – ou plutôt, qui nous avait complètement ridiculisé, nous faisant presque avoir honte d’être des assassins de l’empire – avait eu un mouvement étrange, une… connaissance qui n’était pas normal. La feinte que j’avais faite était pour le moins difficile à discerner. Non seulement il avait percé à jour ma feinte, mais en plus, il avait su quoi faire, il avait su ce que j’allais faire ensuite. Il connaissait l’existence de mon « don ». Une personne n’ayant pas cette information n’aurait pas pu éviter ce coup. Il avait été bien trop précis, et bien trop imprévisible. Comment se douter que j’avais un énorme tentacule buveur de sang à la place du bras, à moins de connaitre la vérité?

Plus j’y pensais, et plus je trouvais cela étrange. Peu à peu, sans même y penser, une barrière mentale s’éleva dans ma tête. Je bloquais toute influence extérieure alors que je pensais à ce que j’avais en tête. Le Venari nous combattais, Lucy voulait s’enfuir de lui, et supplie pour qu’il la laisse vivre. Il sait que mon bras est une arme en lui-même, et comble de tout… Lucy s’enfuit alors pour « éviter mon regard, mon jugement ». Difficile de ne pas faire un lien entre le tout. Mais du plus loin que je savais, les Venaris ne travaillaient pas avec les Nosphera… Ou peut-être avaient-ils fait une exception pour une mission particulièrement importante? De toute évidence, Lucy avait agi comme si elle connaissait cet homme que nous avions rencontré. L’avait-elle déjà vu? Avait-elle-même parlé avec lui…?

Je suivi mon amie à l’extérieur, m’envolant dans le ciel en déployant mes ailes rouges, qui m’avaient valu mon surnom d’assassin. Le vent sur mon visage me faisait le plus grand bien. Je tournai mon regard vers Lucy, et je souris.

« Alors restons plus près de la ville. Essayons de tomber sur des esclaves en fuites… J’ai cru entendre des rumeurs à ce sujet. »


Je parti vers les murailles de la ville en volant très haut, évitant ainsi les regards des habitants, sous moi. Je les voyais, à travers la nuit, déambuler dans les rues. Je repassais mes idées à propos de mon amie… Je me demandais comment je pouvais arriver à cette conclusion, si ce n’était pas un peu précipité. Mais en fait, tout concordait, et c’est ce qui me dérangeait le plus. Tout, dans cette histoire, se plaçait si bien seul, je n’avais même pas à réfléchir. Le venari connaissait mon arme secrète, et après le combat, Lucy disparaissait. Tout le monde y aurait vu quelque chose de louche.

Je volais beaucoup plus haut qu’à mon habitude. D’une part, mes pensées m’empêchaient de réaliser le fait que je m’élevais. Et d’une autre, cela me donnait une vue d’ensemble sur tout, en bas. Et d’ailleurs, c’est le bas qui venait de me sortir de mes pensées. Je voyais un petit groupe équipé d’une torche enflammée. Il s’agissait évidemment d’humain en fuite… Je lançai un regard à Lucy, suivi d’un mouvement de tête pour les désigner. Voilà quelle serait notre cible ce soir… Je fini par perdre un peu d'altitude, me retrouvant au niveau de mon amie. Je la regardai une nouvelle fois, me demandant si mes soupçons étaient fondés. J'espérais bien que non, mais tout concordais dans cette direction...

"Allons y... Essayons d'être discrètes, cette fois, et d'éviter un bain de sang trop révélateur de notre présence."

D'un coup, je me mise à piquer vers le sol, visant l'un des humains en fuite. ils étaient lent. Nous n'allions pas tirer grand chose de ceux-là, ce soir... Je dégainai Sanguine, avant de me placer en position pour frapper. Je voulais éviter une scène sanglante, mais forcément, le sang allait couler ce soir...
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